Cote d’ivoire –RDC : Ce qui se dit dans la rue !

Loin des statistiques connues de tous, du parcours des deux équipes durant cette compétition de la CAN 2023, je voudrais partager ce que pensent les ivoiriens que j’ai croisé depuis mon arrivée. Entre confiance, craintes et appréhensions, les habitants de « Babi » sont assez partagés à moins de 10 heures de cette opposition.

Mon «expérience en 48h

La fièvre de la CAN, j’ai commencé à la ressentir à partir du tarmac de l’aéroport de Cadjehoun. Air Ivoire, étant partenaire de la CAN, ses oiseaux sont revêtus des couleurs de la plus prestigieuse des compétitions organisées par la CAF. Une compétition dont l’organisation aurait couté autour de 1,5 milliards de dollars d’après mes confrères d’AFRICA24 TV, soit près de 1000 milliards de FCFA.  Le petit déjeuner offert durant les 75 minutes de vol a été servi dans un  décor de la CAN. Du sucre au ver jetable, tout est confectionné aux couleurs de la CAN 2023.

A mon arrivée, pour m’exfiltrer du long rang de formalité pour sortir de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, j’ai interpellé un membre du service de sécurité de l’aéroport. « Bonjour monsieur, je suis journaliste accrédité CAF, pouvez-vous me mettre en contact un volontaire du COCAN pour m’aider s’il vous plait ? ». Ma requête a eu plus d’effet que je ne le pensais. J’ai été invité à sortir du rang et je suis passé en urgence. En recherchant ma valise, j’aperçois un membre du comité exécutif de la Fédération Béninoise de Football venu également à Abidjan, ce lundi, mais par un autre vol apparemment.

Le volontaire du COCAN m’a ensuite amené dans une agence de téléphonie mobile pour prendre une puce (le premier réflexe du voyageur 2.0).  Après, « Jules » va m’aider à avoir un Taxi pour aller au centre média du palais de la culture de Treichville pour avoir mon badge. Le palais de la culture, cette enceinte que l’un de mes artistes préférés (DJ ARAFAT) appelait sa femme pour l’avoir rempli à plusieurs reprises. Je découvre ce lieu avec beaucoup d’émotions, j’ai suivi plusieurs directs du feu « Yorobo » les 25 décembre depuis le palais de la culture.

L’accueil était top et en 15mn, j’ai eu mon badge. Il fallait ensuite que je mange un plat local loin de mes Woh et foufou. Mon contact sur place m’aide ensuite à m’installer dans mon hôtel à Yopougon avant de me confier à « Serge» pour mes envies gastronomiques. Serge m’amène dans une rue où je tombe sur 4 types de vendeur différent d’Atchieke. Celui du poisson Thon est différent de celle qui fait le poisson fumé et cette dernière est différente de la dame qui le fait avec Tilapia. « Calmes toi Serges, je suis venu aussi pour découvrir vos plats, je vais tout consommer avant mon départ, que ce soit les plats que les bières ». En 48h, j’ai déjà pris 3 types de Atchieke, du placali, et la soupe de pintade.

Par rapport au match

Toute la ville est en orange ce matin. Les bus sont en circulation pour transporter gratuitement les supporteurs qui disposent de tickets. Des tickets difficiles à avoir en vrai. Les tickets ne sont plus disponibles à leurs couts initiaux. Des tickets de 5000f revendus dans le marché noir à 15000f et d’autres qui sont vendus même à 100.000 FCFA. Aujourd’hui il y a pas boulot et école dans l’après-midi et c’est ainsi depuis le début de la CAN chaque fois que les Eléphants jouent. Certains ivoiriens estiment qu’ils sont déjà qualifiés et qu’il ne reste que le Nigeria sur la route du 3e sacre. D’autres pensent plutôt que c’est la CAN des surprises et qu’il ne fait pas bon d’être le favori devant la RDC. En tout cas, Serges est allé payer un vin pour aller dans le bureau de son patron avec pour avoir une autorisation de sortie à 14h afin d’aller venir suivre le match. S’il n’y arrive pas, il a déjà son maillot orange dans son sac. Oui, dans son sac, il ne veut l’arborer que quand le score de la victoire sera sure. «  J’ai déjà trop enlevé mon maillot et remis trop de fois lors des matchs des Eléphants dans cette CAN… faut plus ils vont me fatiguer. »

Moi je pense que je serai bien fatigué au terme de la journée, pour éviter les surprises du retard et affronter au mieux les embouteillages, il vaut mieux être dans des bus officiels. Au centre des médias CAF depuis midi (heure locale), nous quitterons ici à 15h pour EBIMPE pour 90 minutes de route (à cause des bouchons) pour un match qui sera joué à 20h. Ce sera donc Ebimpe que je vais suivre le match Afrique du Sud – Nigéria à la Télé et ce sera dans le bus que je suivrai à distance le choc au sommet de la D3 au Bénin entre Sitatunga FC et JAM.

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