Quand Anderlecht en complicité avec la FIFA abuse d’un jeune congolais

AFFAIRE MBEMBA
AFFAIRE MBEMBA

 

 

 

 

 

 

 

Cet article est réel et se déroule actuellement entre une autorité du club d’Anderlecht ,msr  HERMIN VAN HOLSBEECK et un jeune joueur congolais.Cet article édifiera tous les jeunes joueurs et autres qui veulent a tout prix aller a l’extérieur sur les risques qu’ils courent.

L’article est écrit en trois volets,

 

Premier volet : Version de l’avocat du joueur

Vendredi 13 (!!!!), je reçois un courriel de la FIFA. La signataire, Christine Fariña, veut connaître mon adresse. Étonné, je l’appelle. Elle me dit qu’elle ne peut pas dévoiler au téléphone de quoi il s’agit. « Pourquoi? », je l’interroge. « Une affaire d’État? ». « Non, une affaire FIFA », elle me répond.

« L’affaire FIFA » arrive une semaine plus tard par DHL. Il s’agit d’une plainte déposée à la Commission de Discipline par le RSC Anderlecht. Voici l’en-tête de la FIFA :

‘Allégations du club belge Royal Sporting Club Anderlecht selon lesquelles M. Paulo Teixeira se manifesterait via le réseau social « Facebook » ou dans la presse par des propos injurieux et calomnieux à l’encontre du club belge RSC Anderlecht et particulièrement à l’égard de M.H. Van Holsbeeck son administrateur délégué ».

Van Holsbeeck, c’est l’auteur du désormais fameux fax daté du 5 août 2011 où, pour justifier le refus de son club de payer l’indemnité de formation requise par le club congolais Aigles Verts, il a écrit et signé ce qui suit :

“Selon le contrat dont question, Monsieur Kabananga Kalonji Junior devait percevoir un salaire mensuel (de base) de 250 FCA. (…) Il s’agit donc indubitablement d’un contrat professionnel (…)”

Rappelons que 250 CFA correspondent à 0,20 centime d’euros. Cet ‘administrateur délégué’ devrait plutôt s’en prendre a qui lui a fait signer une telle hérésie.

Premier constat : la force de frappe du RSCA. Sachez que la FIFA, c’est 3.000 plaintes par an, 500 fax entrant par jour, des juristes surchargés, qui vous disent au téléphone – quand on arrive à les avoir… – qu’ils n’ont ‘pas le temps’. Et ben, adressé au secrétaire-général Jérôme Valcke, le dossier du plaignant a survolé toute les Chambres dans l’espace de quelque semaines pour aller atterrir directement à la Commission de Discipline, tandis que le petit club africain, six mois (!!!) après l’introduction de sa plainte, n’a toujours pas obtenu le feu vert pour récupérer les 100.000 euros d’indemnité de formation dont il estime avoir  droit.

La FIFA, au lieu de faire en sorte que les clubs respectent son règlement, en particulier l’art. 20, préfère chercher midi à 14 heures. Dans ce contexte,  elle a décidé d’épauler la requête des Mauves et entamer « une procédure disciplinaire” contre moi et présentera l’affaire « à la Commission de Discipline lors de sa prochaine séance le 29 mai afin que celle-ci délibère sur d’éventuelles sanctions disciplinaires à prononcer à votre encontre ». Je suis curieux de voir ce qu’elle statuera sur les posts d’un journaliste diplômé.

Par savoir culturel, je sais qu’à Jerusalem il y a un Mur des Lamentations, réservé au juifs. Je suis étonné d’apprendre qu’il existe un aussi à Zurich, à la Glass House, siège de la FIFA, où le RSCA, au lieu de payer et clôturer l’affaire, est allé demander ‘justice et punition’. Van Holsbeeck est-il chrétien, protestant ou musulman?

La plainte, composée de presque 100 pages, ressemble plutôt à une salade niçoise qu’à un bon plat liégois de moules/frites. On en trouve de tout : le dossier Kabananga, l’affaire Mbemba et une curieuse association des frères ennemis : Standard de Liège (dossier Bokanga) + RSCA contre Teixeira. Vous avez dit impensable?

Ceci dit, cette ‘enquête’ tombe au bon moment. Je pourrai ainsi fournir à la FIFA le témoignage-audio du président d’un des clubs formateur de Mbemba, où il indique qu’un membre de sa propre Commission de Discipline, selon lui en ‘connexion directe’ avec le RSCA, a essayé de le convaincre à ‘accepter’ la date de 1994 comme ‘la bonne’ pour l’année de naissance du joueur, au lieu de 1988. On verra si la FIFA enquêtera.

Dernier constat : trois petits posts sur une page Facebook ont fait trembler le Goliah du Parc Astrid lequel, malgré la censure draconienne imposée aux  journalistes belges, ne peut rien contre le contre-pouvoir qu’est devenu le web. Pour vous, cette dernière info, plutôt dramatique. Le 23 avril, à 22h43, je reçois un appel. Le messager ne peut pas être plus clair: “Laissez l’affaire Mbemba, votre vie est en danger”.

Deuxième volet : La FIFA s’y mele

 

Mon ami camerounais Claude m’appelle et me pose la question: “Alors, Paulo, tu as des nouvelles de Monsieur 250 francs CFA?”

« Attends, Claude, je vais te raconter  la der du personnage. »

Évidemment, Claude veut savoir où j’en suit avec la plainte déposée à la FIFA par Herman Van Holsbeeck, l’administrateur délégué du RSC Anderlecht, pour ‘diffamation et ‘propos calomnieux’ envers sa personne.

C’est un dossier de (presque) 100 pages que la Commission de Discipline m’a renvoyé et qui ira en ‘jugement’ le 29 prochain. Il est signé par le plaignant lui même et par le cabinet d’avocat bruxellois Spreutels, étant donné que le ‘cerveau juridique’ du RSCA, Maître Laurent Denis, n’a pas mieux trouvé que de s’effacer, et je vous expliquerai bientôt pourquoi.

Il s’agit d’un document extraordinaire – par ses erreurs, ses omissions et ses mensonges. Et qui montre que l’administrateur délégué du RSCA se retrouve comme un boxeur qui a été touché au foi – complètement groggy.

Pour me contrer, Van Holsbeeck et son équipe de juristes n’ont pas mieux trouvés que de mentir à la FIFA et essayer de tromper l’Union Royale Belge des Sociétés de Football-Association (URBSFA). Et – remarquable – ils ont omis toute référence a ce fameux concept établi par fax le 5 août 2011 et désormais devenu universel: ‘Selon le contrat dont il est question, Monsieur KABANANG (sic) KALONJI JUNIOR devait percevoir un salaire mensuel de base de 250 CFA nonobstant des indemnités diverses et des primes de matchs’.

250 francs CFA, on le sait bien, c’est 20 centimes d’euro.

Van Holsbeeck a envoyé un premier courrier à la FIFA le 15 novembre dernier dans lequel, sans aucune pudeur, il écrit ceci: ‘Sauf erreur ou omission, à notre connaissance, aucune suite n’a été réservée à notre correspondance par le Sieur P.TEIXEIRA et par le CS AIGLES VERTS’.

Qu’a-t-il fait des trois courriers que je lui ai adressé par la suite – récipissés à l’appui – sur le fax du RSCA et que tout simplement il a dédaigné répondre? Vous allez voir que c’est le maillon faible – la secrétaire – qui va payer  les pots cassés.

Interrogé par la FIFA par le biais de la URBSFA sur le contentieux de l’âge de Mbemba Chancel, HVH a expliqué le 27 mars dernier que le RSCA “s’est procuré” le document de licence FECOFA (en date du 12 janvier 2010), référence 25754, selon lequel Monsieur C. MBEMBA MANGULU serait né le 8 août 1988.

“S’EST PROCURÉ”?????

Pourquoi ne pas admettre qu’il l’a piqué sur le post de la page Training Compensation, cette page qui semble faire trembler même le Mannekken Pis?

Plus loin, Van Holsbeeck touche le ridicule:

“Pour votre parfaite information, le RSCA entend enfin préciser que (…) la photographie de Monsieur C. MBEMBA MANGULU sur le site officiel RSCA selon lequel il apparait avec le maillot du club a été réalisée suite à un entrainement auquel il a participé avec l’accord du staff technique…”

Il nous prend pour des cons celui-là.

Mbemba Chancel a vécu neuf mois au club et a  participé a des matchs officiels avec les U-19 et U-21, il a même joué en équipe principale le 31 janvier 2012, avant d’être expédié au Congo aller simple.

D’ailleurs, la RFBF, interrogé a ce propos, a préféré rester muette. En effet, soit elle couvre son club affilié, soit elle est fortement impliquée dedans, puisqu’elle a toujours garanti  qu’il n’y avait aucune trace de ce joueur dans son ‘système’.

Pour en finir, j’ai évidemment répondu à la FIFA, où les plaintes du RSCA sont arrivées au  rythme frenétique du kwassa-kwassa: un post, une plainte, un post, une plainte, six fois. On sent dans les échanges et le langage utilisé le désespoir des acteurs du Parc Astrid, car des sponsors importants comme Adidas, par example, grincent les dents. Mais au lieu d’aller pleurnicher devant le Mur des Lamentations de Zurich, ils auraient mieux fait de demander une audience à Mark Zuckerberg, à Palo Alto, en Californie.

C’est bien lui le propriétaire de Facebook.

TROISIEME VOLET :Chancel Mbemba : « Ce n’était pas les bonnes dates de naissance »

Officiellement en « test » pendant plusieurs mois à Anderlecht, Mbemba a été renvoyé à Kinshasa début avril, avec la promesse d’un retour et d’un contrat professionnel. Le défenseur central ne digère pas, mais croit toujours à un retour en Belgique.

Comme indiqué sur cette licence que nous nous sommes procurés, Chancel Mbemba est bien né en 1988 et non en 1994. Cette histoire fait partie de notre enquête sur les liaison dangereuses entre la Belgique et le Congo, qui sera disponible la semaine prochaine dans Sharkfoot Edition Suisse n°8

« Je ne comprends pas. J’ai vu une photo de moi sur le site d’Anderlecht. J’ai appelé le président Max (Mokey) pour lui dire que ce n’était pas les bonnes dates de naissance (ndlr, Chancel est né en 1988 et non en 1994). J’en ai parlé à Fabio (ndlr, Baglio, son agent) ensuite. Je ne comprends pas… Je suis venu en mai 2011 en Belgique. J’ai fait tous les tests et j’attends le contrat professionnel en août (2012). Fabio m’a dit qu’il faut repartir en Afrique pour revenir à Anderlecht. En mai, président Max m’a dit que je rentrerai.

J’ai beaucoup souffert, ma famille est très pauvre. Je suis gentil avec tout le monde, mais je ne comprends pas. Je dois signer, il me faut de l’argent. J’ai 17 ans et je dois travailler. Grâce à Dieu, il y a eu des blessés et j’ai pu jouer avec Anderlecht (en M19 et M21). J’ai montré mes qualités. Le manager d’Anderlecht m’a dit que j’étais un bon joueur et que je signerai en août. Je gagne un salaire, j’ai un papier. J’étais inscrit comme un amateur en attendant mon contrat professionnel. On m’a dit que j’avais des problèmes de papier. Le président de la Grace (ndlr, un de ses clubs formateurs), Bernard Yuka, va me signer un papier pour confirmer les dates. Et je pourrai revenir. »

Chancel fait référence à un papier demandé par la FECOFA (fédération congolaise), stipulant que celui-ci est bien un joueur né en 1994. Or, même s’il semble totalement déboussolé, sans connaître sa véritable identité suite à différentes manoeuvres orchestrées par certains, son statut d’international M23 est ineffaçable à la CAF. Anderlecht qui « aurait eu des doutes sur l’âge du joueur » et qui lui a « généreusement » payé le billet essaye de calmer l’affaire en niant son implication. Pourtant, comment les Mauves peuvent-ils être dupés de la sorte, sachant que Mbemba fut convoqué contre le Maroc pour le match du 16 juillet dernier ? A noter également que celui-ci n’a jamais été affilié au club, même s’il a joué plusieurs matchs officiels en M19 et M21 (ce qui n’est pas illégal, contrairement au trafic d’âge). Une sombre histoire, que vous pouvez retrouver dans une enquête complète (4 pages) dans Sharkfoot Edition Suisse n°8, intitulée : « Quand le Congo sert de marchandise… »

 

HERMIN VAN HOLSBEECK
HERMIN VAN HOLSBEECK

 

preuves
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4 commentaires sur “Quand Anderlecht en complicité avec la FIFA abuse d’un jeune congolais”

  1. lisez ça et vous comprenderez que tout ça n’est qu’un complot de sharkfoot et de texeira ce sont des malhonnetes et comment se fait-il que sharkfoot n’ait jamais publié cet article voici la vérité:

    Football : Congo marchandise ou chantage d’agents prédateurs ?

    Par Le Potentiel

    Sharkfoot, un magazine de football édité en Europe, a publié, au cours de la dernière semaine du mois de mai, une enquête sur le football congolais : «Quand le Congo sert de marchandise». Par cette enquête, dont la version électronique mise en ligne le 24 mai 2012 à 14h01 et disponible au http://www.sharkfoot.fr/2012/05/enqute-quand-congo-sert-marchandise/, Sharkfoot a voulu révéler ce qu’il a appelé un réseau de personnes aussi bien congolaises qu’étrangères impliquées dans des transferts internationaux aux procédures biaisées. Pour ce magazine, ces transferts sont teintés d’injustice. Les clubs belges (Ndlr : dans l’enquête c’est Anderlecht qui est visé) sont les plus grands bénéficiaires au détriment des clubs congolais, surtout ceux reconnus comme formateurs. Ce qui lui a permis d’établir que ce qui se passe actuellement entre les deux pays dans le football est à l’image des relations qui ont caractérisé ces deux Etats à l’époque coloniale. Ainsi, pour Sharkfoot, le Congo sert aujourd’hui encore de marchandise dans le foot. Qu’en est-il réellement ?

    TEIXEIRA ET SHARKFOOT

    L’intérêt de Sharkfoot sur le dossier transferts internationaux de Congolais vers la Belgique n’est pas fortuit. L’angle qu’il prend dans sa recherche et les cas choisis avec les publications d’un certain Paulo Teixeira sur la page facebook de Training Compensation donnent à penser. Il y a forcément un lien entre Teixeira et Sharkfoot. En effet, dans une des ses publications sur le réseau social facebook, Teixeira annonçait l’imminence de la publication de l’enquête par Sharkfoot. Il est, d’ailleurs, l’une des personnes ressources de l’enquête.

    QUI EST PAULO TEIXEIRA ?

    Nom d’emprunt ou vrai nom de quelqu’un qui voudrait agir en défenseur de petits clubs congolais formateurs de joueurs transférés en Belgique? Sharkfoot le présente comme agent FIFA de joueurs affilié à la Confédération brésilienne de football (CBF). Ancien agent du Brésilien Roberto Carlos et du Camerounais Pierre Womé. Il réside au Portugal dont il a la nationalité tout en ayant des origines congolaises. Ancien journaliste d’investigation et photographe, il assurerait des conseils sur le recrutement dans différents championnats dont l’élite américaine Major League Soccer (MLS). Il travaille avec de petits clubs sud-américains et africains pour les aider à obtenir des indemnités de formation dès lors qu’il y a eu transfert dans un club professionnel d’un joueur issu de leurs rangs, selon le règlement de la FIFA contenu dans le Statut de transfert et de joueur.

    AU COMMENCEMENT ETAIT DANNY MWANGA

    Les origines congolaises de Teixeira et son travail dans le MLS l’ont sûrement, d’abord, poussé vers le dossier Jean-Marie Daniel Mwanga, dit Danny Mwanga, joueur congolais évoluant au championnat professionnel des Etats-Unis dans le club Philadelphia Union. Danny a fait ses premiers pas dans le club FC Gédéon de l’Entente Urbaine de Football de Kinshasa-Malebo (EUFKIN-Malebo).

    Teixeira établit très vite un bon contact avec le chargé du service des affiliations et de transfert de la Fecofa, M. Antoine Massamba Mbuku, par l’entremise d’une certaine Noushka Teixeira qui vivrait entre Lisbonne et Kinshasa. Entre les Teixeira et Massamba se noua une liaison dangereuse. Le Congolais offrit sa coopération dans le dossier Mwanga à l’insu du comité exécutif de la Fédération congolaise de football association (Fecofa), dont le président Constant Omari. Il fournit ainsi secrètement à l’agent portugais les renseignements sur le premier club formateur du joueur professionnel Mwanga, le FC Gédéon. Il prit contact avec le président Mundadi Kabongo de FC Gédéon. Des rencontres entre Mundadi, Massamba et Noushka furent organisées. C’est là que les collaborateurs de Paulo ont convaincu le président Mundadi a donné mandat à l’agent portugais pour la récupération de l’indemnité de formation auprès du club américain Philadelphia Union.

    Mundadi établit donc un mandat spécial et une autorisation en français et en anglais le 16 janvier 2011. L’opération réussit, puisque les Américains versèrent 140 000 dollars américains (Usd), selon le décompte de Teixeira qu’il envoya à Mundadi. Cette somme connut une répartition décidée par Teixeira seul : 42 000 Usd, soit 30% du montant total, ont été retenus à la source comme impôt dû au fisc américain, facturés via la société Soccer Features Ltd de Teixeira. Sur les 98 000 Usd restant, 70 000 ont été versés au FC Gédéon. 2 500 Usd comme frais de voyage de Teixeira aux USA. De la somme correspondante après ces déductions, 10% soit 2 550 Usd ont été versés à Antoine Massamba de la Fecofa pour service rendu.

    FC GEDEON VS TEIXEIRA

    Ce récit n’est révélé ni par Sharkfoot, ni par Teixeira. Pourtant, il constitue un «success story» dans le combat combien noble du Portugais. Mais, selon les informations auxquelles nous avons eu accès, le récit n’est pas tant «un success story» dans le sens plein du terme. En effet, il comporte une dimension révélatrice d’un acte de prédation à l’encontre de FC Gédéon. Cela est d’autant plus vrai qu’il existe une affaire qui oppose FC Gédéon à Teixeira et pour laquelle le président du club congolais a sollicité le service de Me Laurent Denis, avocat belge spécialiste en droit du sport. La répartition de 140 000 Usd décidée par Teixeira seul n’avait pas rencontré l’assentiment du président fondateur de FC Gédéon. Celui-ci soupçonne un détournement d’une partie de cette indemnité par Teixeira qui n’a jamais présenté les vraies pièces de transfert.

    Mundadi n’a jamais vu un seul relevé bancaire. Il refuse de donner foi au papier de décompte présenté par le Portugais. Ses demandes d’explication n’ont rencontré que des propos désobligeants dont il a été accablé par Teixeira. C’est ce qu’il nous a confirmé dans un entretien au téléphone, en ajoutant que Teixeira est un ancien collaborateur avec qui il était entré en contact par le truchement de M. Massamba de la Fecofa et de Noushka Teixeira. Il a reconnu être maintenant en conflit avec lui et qu’il a donné mandat à Me Denis pour saisir le club américain Philadelphia Union afin d’obtenir toutes les informations nécessaires sur cette compensation financière.

    LA FECOFA, REPAIRE DE FAUSSAIRES ?

    L’appétit vient en mangeant, dit-on. Le dossier Mwanga-Gédéon-Philadelphia Union ayant réussi, Teixeira, aidé par la Fecofa Massamba, s’est mis sur un autre dossier : Kabananga. Ce joueur a été transféré en Belgique en 2009 au club d’Anderlecht par FC MK, sociétaire de l’Entente provinciale de football de Kinshasa (EPFKIN) dont le promoteur est Max Mokey.

    Ayant eu vent du transfert de Junior Kabananga, Teixeira n’a pas hésité pour entamer la procédure de récupération d’indemnité de formation. Pour ce faire, il obtint quelques documents de la Fecofa par le biais d’Antoine Massamba. La Fédération congolaise de football association établit un passeport sportif de Kabananga signé par son secrétaire général, Grégoire Badi. Ce passeport contient les informations selon lesquelles Junior Kabananga Kalonji «Okocha» né à Kinshasa le 04 avril 1989, a joué sous le statut d’amateur à Les Aigles Verts comme premier club de sa carrière, de 2001 à 2005. Avant de s’envoler pour la Belgique pour rejoindre Anderlecht, il est passé par FC Okinawa de Kinshasa (2005-2006), AS V. Club de Kinshasa (2006-2007), FC St Eloi Lupopo de Lubumbashi (2007-2008) et FC MK (2008-2009). Le passeport sportif de Kabananga tel qu’établi par la Fecofa place comme premier club formateur de ce joueur Les Aigles Verts, une équipe de Kinshasa, originaire du quartier Yolo Sud, dans la commune de Kalamu et dont le président est M. Botoko Jean-Pierre. Celui-ci est présenté par Sharkfoot comme «un des rares téméraires qui n’a pas cédé au chantage et à la corruption». «Max Mokey a essayé de me voler Kabananga et cherche à priver mon club de ses droits», a déclaré Botoko à Sharkfoot.

    C’est donc muni de ce passeport sportif de Kabananga et du mandat exclusif lui délivré par Les Aigles Verts que l’agent portugais ira en négociation avec le club belge d’Anderlecht. Depuis Lisbonne, Teixeira adressera une lettre à Anderlecht le 21 juillet 2011, avec comme objet «Indemnité de formation du joueur Kabananga Kalonji Junior». Il y demandera la somme de 300 000 euros, en raison de 60 000 euros pour chaque saison du joueur passée en formation dans Les Aigles Verts. Mais ces négociations ont du plomb dans l’aile. C’est de bonne guerre puisqu’il s’avère que, selon la réclamation formulée par le président Aimé Kayembe de FC Gemak, le passeport sportif sur lequel Sharkfoot s’appuie pour corroborer les propos de Botoko et dûment délivré par la Fecofa est faux.

    GEMAK OU LES AIGLES VERTS ?

    Mis au parfum de l’affaire par d’autres membres de la Fecofa, Kayembe s’est attaqué à cette monstruosité : l’omission de son équipe FC Gemak dans le passeport de la Fecofa et dans la réclamation des indemnités de formation. FC Gemak est un club du quartier Kimbangu de la commune de Kalamu. Il évolue actuellement dans le Cercle de jeunes de Kalamu où il a été relégué pour n’avoir pas presté durant une saison. Son président a saisi la Fecofa par une lettre officielle du 27 avril 2012, signée par lui-même et M. Jerry Ebongo en qualité de conseiller de club. La lettre portait l’objet «passeport incorrect du joueur Junior Kabananga». Elle révèle que :

    – Kabananga a évolué de 2001 à 2003 dans FC Gemak, son premier club formateur depuis ses 12 ans d’âge. Avec ce club, le joueur a été sacré champion de la D3 de l’EUFKIN-Malebo, en 2003 ;

    – Kabananga a été transféré au CS Aigles Verts où il a évolué de 2003-2005 ;

    – Les autres clubs congolais par lesquels est passé le joueur sont : Okinawa (2005-2006), V. Club (2006-2007), FC Ngwena de Lubumbashi (2007-2008) et FC MK (2008-2009).

    Gemak met donc en évidence l’omission dont il est victime, de même que le club de Ngwena qui perd au profit de FC Lupopo (dans le passeport de la Fecofa), club au sein duquel Kabananga n’a jamais évolué. Le joueur concerné, Junior Kabananga, confirme le passeport de FC Gemak dans un document qu’il a établi et signé depuis Bruxelles le 18 février 2012. FC Gemak fustige dans sa lettre la machination dont il est victime : « …nous nous opposons avec force à la machination orchestrée par le CS Les Aigles Verts assisté d’un membre de service d’affiliation de la fédération congolaise de football M. Massamba et la complicité d’un agent de joueurs FIFA, qui falsifient le passeport du joueur en vue de tirer à leur faveur le maximum d’indemnités de formation». Selon le président Kayembe que nous avons joint au téléphone, FC Gemak ne demande à la Fecofa que son rétablissement dans la vérité. Mais la Fecofa n’a pas encore donné suite à leur requête : « La fédération n’a pas encore fait signe. Mais nous ne voyons pas comment nous ne pourrons pas être rétabli dans la vérité avec toutes les preuves que nous avons», nous disait Kayembe. Il n’y a encore aucun signe positif dans l’évolution du dossier quand bien même FC Gemak a déjà entrepris des démarches auprès d’Anderlecht et de la FIFA : «Nous avions écrit à Anderlecht et aussi à la FIFA. Nous attendons la décision de la FIFA sur le litige entre Anderlecht et Les Aigles Verts pour évoluer ». Kayembe nous a affirmé n’avoir mandaté personne : «Nous avions, nous-même, directement écrit à Anderlecht. Nous n’avions mandaté personne». En outre, Gemak n’entretient aucune relation avec l’agent Paulo Teixeira, nous a révélé le président Kayembe.

    LES CLUBS CONGOLAIS INTERPELLES

    Une compensation financière reconnue par la FIFA peut attiser certains appétits. Mais les risques de se faire rouler sont majeurs quand on y va en ignorant les règlements, les droits et les devoirs de parties concernées. Ce qui est arrivé au FC Gédéon dans ce que nous avons révélé peut être le sort de n’importe quel club non au faîte de procédures. FC Gédéon n’aurait pas accepté le marché s’il savait que l’article 29 point 1 du Règlement FIFA gouvernant l’activité d’agents de joueurs dit : «Aucune indemnité, y compris de transfert, de formation ou au titre de mécanisme de solidarité payable dans le cadre de transfert d’un joueur d’un club à un autre ne peut être payée en tout ou en partie par le débiteur (club) à l’agent de joueurs, pas même en compensation d’un montant dû à l’agent de joueurs par le club qui l’a mandaté en sa qualité de créancier ». Mais tout n’est pas encore perdu. Pour n’importe quel dossier de transfert national ou international, il faut ouvrir l’œil et le bon pour ne pas succomber dans le filet d’un prédateur ou d’un agent véreux à l’apparence d’un défenseur de causes de «petits» clubs perdus dans les villes africaines.

    Fleury DALA (Correspondant particulier)

  2. il s’agit même de quoi,c’est pas jusqu’à ce point, ce mafieux soit disant président a blagué avec tous les talents d’Afrique, li sera maudit accompagné d’une peine capitale, et la FIFA est toujours une mafia bien organisée, vous avez abusez Anderlech je vous emmerde!!!!!

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