La défaite des coéquipiers de Stephane Sessegnon le dimanche 9 juin passé à Porto Novo, a plongé les passionnés du football béninois dans une immense tristesse. Le public béninois n’a pas compris que son Onze nationale puisse lui infliger une telle défaite sur ses propres installations. Que ce soit, ses supporteurs qui malgré la pluie étaient au stade, que ceux qui restés devant leurs postes récepteurs à la maison, priaient pour une victoire béninoise, le match nul arraché hier arrive comme un lot de consolation avec beaucoup de regret. Les Ecureuils ont arraché 4 points possibles face au Mali et devraient en avoir autant face au Rwanda, « si » on avait fait pareil face aux Fennecs, on serait qualifié pour les barrages de Brésil 2014. Hélas, cette compétition, nous la suivrons une fois encore devant nos postes téléviseurs.
La faute à qui ?
Au lendemain de la défaite du 9 juin passé, nous avions demandé que l’union sacrée continue d’être faite autour des Ecureuils jusqu’au match de Bamako. Beninfootball était tout au long des deux semaines de préparation, avec le Onze national et a pu constater leurs conditions de préparation. Les joueurs qui ont été les moins bons lors de cette défaite, n’ont jamais voulu l’être, et par le passé, nous étions tous d’accord sur leurs talents et sur leurs prestations. « La plus belle femme du monde, ne peut donner que ce qu’elle a » nous n’avons pas vu nos compatriotes qui étaient titularisés ce jour là sur la pelouse, manquer de volontés. Le constat était clair, la vivacité, la fraicheur et le talent des Fennecs ont fait la différence. Est-ce à dire que nous n’avons pas de joueurs plus vivaces au Bénin, parmi les 9 millions de béninois que nous sommes? La question devrait être posée en temps normal à Manuel Amoros, mais comme au Bénin et au pays d’Emmanuel Adebayor, c’est le président de la Fédération et le sélectionneur qui font les listes, on le posera aussi au président de la FBF. Un joueur convoqué, ne peut que répondre à l’appel du pays et ne peut que donner ce qu’il a dans le ventre sur le terrain, surtout quand il est jeté à l’abattoir.
Quelles sont les conditions de préparation de nos Ecureuils ?
L’un des adversaires du Bénin pour ces deux matchs du mois de Juin, l’Algérie a séjourné à l’hôtel Novotel de Cotonou. Certes ils n’y ont passé que trois nuits, mais ça suffisait pour qu’on voit la différence. Le Novotel était bloqué pour la délégation algérienne, des hommes de sécurité algérien et béninois contrôlaient les entrées et sorties. Les hommes de presse algérien (55) qui étaient logés à Ibis Hôtel ( à 2mn à pied du Novotel) ne pouvait pas aussi parler à ces joueurs , ni au membre de la Fédération. Pendant ce temps à Porto Novo, dans un hôtel sans ascenseur, les Ecureuils étaient plutôt affairés à réparer les climatiseurs de leurs chambres, à réclamer des serviettes à la réception après leurs douches, à écouter la musique offerte par les « Zangbeto » la nuit du samedi 8 juin. La moitié des joueurs sélectionnés ne sont pas nés au Bénin, comment pouvez-vous imaginer, avec tout ce qu’ils ont du lire sur l’histoire et la tradition de leur pays, qu’en pleine nuit, ils soit réveillés par la musique de nos gardiens de nuit. Pour des joueurs comme Djiman, Anicet ou encore Razack, cet événement passerait inaperçu, ils seraient rassurés de ce que leurs sécurités cette nuit là plus que jamais étaient assurées, mais pour les autres, mettez vous à leurs places… Comment on peut également expliquer qu’en deux semaines de campement, aucun membre de la fédération ne soit parti rendre visite aux joueurs, si ce n’est le « Tout puissant président » qui n’est venu que deux fois et la seconde fois, c’ était pour renvoyer l’entraineur Manuel Amoros. « Dans la douche, pour prendre ton bain, t’ouvres le robinet, t’attends l’eau par le haut, et il sort par le bas, il faut que tu t’abaisses alors », nous a déclaré un joueur, il y avait aussi des moustiques dans la chambre des joueurs. Il faut ajouter à cela, les problèmes de liste, de joueurs qualifiés ou non, de joueurs sanctionnés pour retard…
Les Ecureuils aiment le maillot national, ils n’ont jamais voulu le salir, mais même si nous n’avons pas des Feghouli, des Bougherra ou encore des Taider, on pouvait tout au moins se préparer sereinement. Même les nouveaux, aiment déjà le Bénin et le public béninois, Rudy Gestede, vous l’avez sans doute remarqué ne s’est pas encore remis de sa blessure à l’entrainement. Face à l’Algérie et au Mali, il a joué sur un pied, avec un genou souffrant.
Beninfootball décerne un carton vert au ministère des sports, pour le règlement des primes des joueurs. Jusqu’à la veille de l’expédition malienne, les joueurs n’ont jamais parlé de leurs primes, parce que déjà mercredi avant le match de l’Algérie, ils avaient déjà reçu une partie. Le ministre des sports Didier Aplogan devrait prendre en main ce football, en attendant la fameuse élection d’Aout prochain. C’est certain que les membres de la Fédération n’auront pas la tête à programmer un match amical, pour la journée FIFA de la mi aout, mais si nous voulons reconstruire l’équipe, ce sera à ces occasions. Saturnin Allagbé a tenu hier face à son probable futur coéquipier, Cheick Diabaté, il est temps de tester aussi d’autres nouveaux joueurs en équipe A. Dieu sait que le Bénin a des ces joueurs, nous avions parlé des frères Affo qui ont été contacté par le ministre des sports. Il serait temps de les appeler et de les mettre à l’épreuve, ainsi que d’autres béninois qui attendent d’être convoqué.